LA LIBERTÉ: ELLE CHOISIRA LE NOUVEAU CA DE CBC/RADIO-CANADA
Propos recueillis par Daniel BAHUAUD
Vous avez été invitée en juin à siéger à un comité consultatif qui recommandera des candidats pour le prochain conseil d’administration de CBC/Radio-Canada…
C’est une grande responsabilité, que je ne prends pas à la légère. J’apporte ma perspective de cinéaste francophone vivant en milieu minoritaire. Aussi, je suis de souche métisse et une femme de la génération millénaire. Je crois que notre diffuseur d’État doit tenir compte de la réalité de gens comme moi. Et c’est la perspective que j’ai déjà commencé à apporter depuis les premières rencontres du comité consultatif.
Quelle sorte de personne cherchez-vous?
Il faut des gens qui comprennent les réalités du paysage médiatique d’aujourd’hui. Des gens qui songent aussi à l’avenir. Pour nous, c’est essentiel que les membres du CA de CBC/Radio-Canada comprennent bien les médias numériques, qui sont le présent et l’avenir du diffuseur.
En ce moment, je trouve que Radio-Canada et la CBC font du bon travail avec leurs plateformes en ligne. Il faut toutefois qu’elles soient développées davantage.
Et puis on cherche des voix de différents backgrounds. C’est essentiel que tous les Canadiens soient représentés, tant du côté de la production que dans la programmation.
Vous délibérez souvent?
On est au tout début de nos réflexions, puisque notre comité a été mis sur pied le 20 juin. On s’est déjà rencontré à deux reprises. Nous devons faire nos recommandations pour un nouveau CA avant la fin de l’année. Le mandat du président-directeur général, Hubert Lacroix, se termine fin décembre. Il faudra donc proposer des successeurs potentiels.
C’est super intimidant comme tâche. Surtout que le comité est composé de gens très forts qui représentent toutes les facettes de l’industrie. Le président Tom Clark, le journaliste de Global News à la retraite. C’est un géant. Et puis on a des gens comme le comédien Colm Feore, la réalisatrice autochtone Alanis Obomsawin et le directeur des Jeux de la Francophonie 2021, Éric Larocque. C’est un honneur de pouvoir travailler à leurs côtés.